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Laon
divers
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Monuments
Plusieurs années seront nécessaires pour faire ce programme
Le blason
Le blason de Laon est composé de trois fleurs de lys et de trois merlettes.
Les fleurs de lys ne représentent pas une concession royale, mais l'union de la commune
à la couronne , l'emblème de la fidélité à la Patrie, alors symbolisée par le Roi.
Pour les merlettes, oiseaux sans bec ni pattes, l'origine n'est pas bien connue.
C'est peut-être en rapport avec les Laonnois révoltés en 1112 contre leur évêque qu'ils
tuèrent, subissant ensuite la répression royale.
Autre hypothèse : le symbole des chevaliers revenant mutilés des croisades.
Encore une possibilité, ce serait au départ pour distinguer deux juridictions ( seigneuriale et religieuse) qui
avaient le même emblème, l'une coupa le bec, l'autre les pattes. Plus tard , la réunion des deux
en fit la représentation actuelle.
Variante de la dernière version : en 1360 la France doit payer une forte rançon aux Anglais pour la libération de leur Roi Jean II le Bon. Laon atteint sa quote-part grâce à la célérité de
deux de ses magistrats, pour les remercier ils sont autorisés à mettre sur leurs armoiries l' emblème de la ville. De même que plus haut pour les différencier l'un coupa
le bec, l'autre les pattes , "l'assemblage " des deux nous donnant le blason que nous connaissons.
Cela suppose pour les deux dernières possibilités qu'au départ nos volatiles étaient des canettes.
Définition de merlette au sens héraldique : figure représentant une canette mornée (sans bec, ni pattes).
Les bœufs de la cathédrale
Ils sont seize, une légende locale peut en
expliquer la présence ; après l'incendie de 1112, lors d'un chantier de restauration de l'édifice restant (1114) un miracle se produisit : un bœuf attelé, chargé d'amener
des matériaux, s'écroula exténué, mystérieusement il fut remplacé par un autre bœuf qui termina la tâche puis disparut de façon tout aussi bizarre. Au moment de
la reconstruction de la cathédrale , en souvenir de cet événement c'est huit statues sur chaque tour côté ouest qui furent installées.
Une autre version nous dit que c'est plus simplement pour rappeler que ce sont des bœufs qui firent le travail exténuant de monter sur un plan incliné les matériaux pour alimenter
le
chantier.
les sept merveilles de Laon
C'est avant la Révolution que cette appellation trouve son sens. De toute la France et pourquoi pas de toute l'Europe, on se devait de venir admirer à Laon , ses sept merveilles.
La premiére de la liste c'est bien sur La Cathédrale Notre-Dame (voir article à
ce sujet)
Puis L'Eglise abbatiale de Saint-Martin (voir article sur l'abbaye Saint-Martin)
L'Eglise abbatiale de Saint-Vincent (voir l'article sur l'abbaye Saint-Vincent)
L'Etang des moines ( voir l'article sur l'abbaye Saint- Vincent)
La Tour Penchée de Dame Eve (voir l'article sur le square de la Tour Penchée)
L'Os qui pend (voir les explications qui suivent)
La Pierre à clous (voir les explications qui suivent)
Aujourd'hui (en 2009) il ne reste plus à admirer que trois de ces sept merveilles. L'Eglise abbatiale de Saint-Vincent a été détruite à la Révolution, l'Etang des moines est à sec,
de plus l'abbaye Saint-Vincent est passée dans le domaine privé, l'Os qui pend n'a pas survécu à la Révolution, de même pour la Pierre à clous (pour l'Os qui pend des fragments restants
sont visibles au musée ). Reste donc la Cathédrale Notre-Dame, l'Eglise Saint-Martin et la Tour Penchée. Notre ville a fort heureusement beaucoup d'autres sites à montrer aux visiteurs, Laon
possède plus de 80 Monuments Historiques.
Revenons à l'Os qui pend, ce serait pour la version la plus sérieuse une 1/2 mâchoire de baleine, mais on trouve également une côte de baleine. Cet os
fut ramené d'Angleterre en 1113 par des Chanoines faisant la quête pour la reconstruction de notre cathédrale. Lorsque celle ci vit le jour, début XIIIemesiècle, l'os
se trouva suspendu à l'entrée (sous le porche principal) pour le culte marial?
Cette image est extraite du livre : Le Laonnois pittoresque de
Charles Westercamp, elle est intitulée "La cathédrale au XVIIIeme siècle" , on peut apercevoir l'os accroché au porche. Il mesurait sans doute plusieurs mètres de long ; si on ajoute
la longueur des deux fragments restants, les deux mètres sont déjà légèrement dépassés.
Maximilien Melleville, dans son ouvrage : Histoire de la ville de Laon, parle d'un os de cétacé fossile trouvé à Laon ou dans les environs, explication erronée.
(Sur ce dessin on voit une flèche sur la tour droite , cet élément sera traité dans l'article : Cathédrale)
La Pierre à clous
La septième merveille de Laon était une pierre (grès) presque carrée d'environ 0,70 m de côté, plantée de clous,conservée
dans un des murs du réfectoire des Chanoines, elle fut détruite à la Révolution.
La fable des Maires de Barenton en serait à l'origine, il s'agit de Barenton-Bugny, Barenton-Cel et Barenton-sur-Serre, villages où trois frères avaient des responsabilités. L'histoire
commence vers 1335, le Chapitre (corps des Chanoines) outrepasse ses droits en imposant à ses sujets la taille (impôt) à volonté, vingt-cinq villages environ du Laonnois se révoltent et refusent
cette nouvelle contribution, 20 000 livres pour l'abolition de la commune de Laon (je ne sais pas du tout ce que représente cette somme aujourd'hui), les commissaires royaux chargés de
"l'encaissement" sont mis en fuite. Les envoyés du Roi pour solutionner ce début de fronde enferment les présumés coupables, les jugent sans trop respecter les obligations de
l'époque et neuf d'entre eux seront pendus. Pour prouver leur innocence, les Maires de Barenton auraient avant leur supplice enfoncé à mains nues dans une pierre des clous.
Une autre variante nous dit que c'est leur mère après leur mort qui enfonça de ses mains les pointes, espérant qu'avec cette action extraordinaire la mémoire de ses fils
serait réhabilitée.
La rumeur populaire, suite à cette affaire ne se calma point mais le Roi pour ne pas créer de précédent, confirma le jugement. Peu après ils furent tout de même blanchis et le Chapitre
dut célébrer tous les ans le 4 août un service des morts à la mémoire de ces suppliciés, il se transforma par la suite en service pour les morts de tout le diocése pour ne pas perpétuer une
mauvaise image des autorités.
Cette histoire est une fable mais sous bien de ses aspects elle serait applicable à d'autres époques.
J.F.L. Devisme dans l'Histoire de la ville de Laon nous dit que les neuf suppliciés furent officiellement réhabilités en 1338 mais qu'aucun Maire des Barenton n'y figurait. le service du 4 août
pourrait remonter à une autre date.
M. Melleville dans son Histoire de la ville de Laon en citant dom Lelong préfère situer l'histoire de la Pierre à clous en 1115 (220 ans de différence tout de même). A cette époque à Laon un
important vol de bijoux fut commis, le présumé coupable et d'autres personnes dont les Maires de Barenton durent subir une épreuve ; celle ci consistait à être plongé dans un
bassin, si la personne restait à la surface elle était considérée innocente, si elle coulait elle était déclarée coupable, nos Maires s'enfoncèrent et furent suppliciés. Leur mère pour prouver
leur innocence enfonça d'une seule main des clous dans une pierre , le vrai coupable fut démasqué, les Maires réhabilités, le service du 4 août, lui, daterait de 1160.
Dans cette affaire un seul fait a été "expertisé" bien plus tard, c'est la possibilité d'enfoncer des clous dans un grès, et bien il n'y a rien d'extraordinaire à cela. Le grès concerné
était d' un genre très poreux, au moment de l'extraction d'une carrière, on pouvait sans trop de mal y enfoncer un objet pointu, puis avec le temps et le contact de l'air la
pierre se durcissait.
A SUIVRE
Vue côté nord
Vue côté sud
Vue côté sud (de loin)
Vue côté nord-est
Vue côté est
Vue côté ouest
Tous les Monuments Historiques se trouvent sur le plateau (ville haute) sauf quatre en partie
basse. Ces exceptions sont l'église Saint-Jean-Baptiste (Vaux), le Colombier (Vaux), l'ancienne abbaye de Montreuil (La Neuville) et le portail de l'église
Sainte-Elisabeth (Leuilly).
Un dossier plus complet sur les Monuments Historiques sera publié ultérieurement.
Vue imaginaire de Laon
Laon histoire simplifiée
En 57 av. J. C. bataille de Bibrax près de Laon. Victoire de Jules César, allié des Rémes, sur la coalition Belge.
Construction des premières murailles de la ville vers 360 par les Romains (sur la partie Est de la butte).
Saint-Remi, né près de Laon en 437 ?, devient évêque de Reims en 459, il crée au début du VI° siècle le diocèse de Laon . Son premier évêque sera Génebaud.
742 ?: Naissance de Charlemagne (Charles 1° le Grand), fils de Pépin le Bref et de Berthe (ou Bertrade) dite au grand pied, fille de Caribert, Comte de Laon.
987 : fin de la dynastie des Carolingiens, les derniers rois régnaient sur un royaume très amaigri, résidaient principalement à Laon et de ce fait la ville pouvait s'enorgueillir d'être la capitale de la France. Les Capétiens la délaissèrent.
Fin 11°, début 12° siècle, la cité de Laon était renommée en Europe pour son enseignement grâce à Anselme.
1112 : révolte des Laonnois contre Gaudri leur évêque qui voulait résilier la charte de commune obtenue
précédemment. Celui-ci fut tué, un important incendie détruisit une partie de la ville, dont l'église cathédrale de l'époque.
2° moitié XII° siècle, début de la construction de la cathédrale actuelle.
13°siècle : la ville est complètement entourée de remparts, soit 6 km environ (hors abbaye Saint-Vincent qui
a son enceinte propre). Au cours de son histoire elle sera assiégée de nombreuses fois mais jamais prise au
cours d'une bataille. Cependant elle changea de "Maître" à plusieurs occasions : ruse, trahison, partage, négociation, tapis-vert... furent plus efficaces que les boulets de canon.
Le côté religieux est très présent à Laon, vers 1350, il y a plus de 50 édifices (églises, chapelles; oratoires)
sur le plateau. Actuellement (2009), les églises "actives" ne sont plus que deux en ville haute, six en
ville basse.
Cathédrale Notre-Dame (Ville haute)
Église Saint-Martin (Ville haute)
Église Saint-Jean-Baptiste (Vaux)
Église Sainte-Elisabeth (Leuilly)
Chapelle de Montreuil (La Neuville)
Église Saint-Pierre aux Liens (Ardon)
Église Saint-Marcel (Gare) édifice récent
Église Notre-Dame du Sauvoir (Charlemagne) édifice récent
Il y a également le temple de l'Église évangélique (1887) rue de l'Arquebuse.
1594 : Henry IV assiège la ville qui s'est rangée du côté des ligueurs. Après reddition de la cité le Roi en fait
raser une partie (quartier Est) pour y construire la citadelle.
1789 : c'est la Révolution, Laon perd une partie de son patrimoine historique au cours des années suivantes
(destructions, ventes, etc...).
1814 : Napoléon, lors de la bataille des 9 et 10 mars ne peut reprendre la ville occupée par les troupes du
Maréchal Blücher.
1856-1857 : construction de la gare de Laon, agrandissement en 1898. Destruction lors de la guerre 14/18
puis en 1944. Reconstruite.
1857 : mise en service de l'escalier Municipal; c'est le chemin le plus direct pour accéder au plateau (à pied).
1899 : le 09-07 inauguration de la liaison ville haute-ville basse par un tramway à crémaillère. Arrêt de la
ligne pour raison de sécurité en 1971.
1914 /1918 : 1° guerre mondiale, la ville est occupée par les Allemands le 02 septembre 1914, libérée
le 13 octobre 1918. Privations importantes pour les Laonnois pendant cette période ; seulement 4350
habitants environ sont encore là en octobre 1918, pour 16000 au début du conflit.
1939 / 1945 : 2° guerre mondiale, mai 1940, la France est envahie, Laon passe sous le joug Allemand
jusqu'en septembre 1944. Les bombardements alliés du printemps 1944 feront beaucoup de dégâts, en
particulier du côté de la gare.
1989 : ouverture au public (après 10 ans d'étude, construction et essais) du mini-métro Poma 2000 qui
reprend le tracé du tramway. Bien que rendant service à beaucoup de Laonnois ce mode de transport ne sera probablement jamais rentable.
2005 à début 2008 : la façade de la cathédrale a droit à un lifting, les autres parties de l'édifice en ? .
2008 : incendie de l'abbaye Saint-Vincent (logis abbatial).
De 1988 à 1993 et après 1997 le Député de la circonscription est Monsieur René Dosiére (apparenté PS).
Ancien Maire (1983 à 1989). Né en 1941.
Depuis 2001 le Maire de la ville, est Monsieur Antoine Lefèvre (UMP), élu Sénateur en 2008. Né en 1966